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Terminator, Jurassic Park : quand le numérique révolutionne le cinéma

Actualité 28 mai 2020, 10:12

C’est grâce à ILM, la société d’effets spéciaux de George Lucas, que le cinéma a connu un nouveau tournant au début des années 1990.

Depuis la sortie sur les écrans et le carton mondial de Star Wars : Un Nouvel Espoir, la société d’effets spéciaux ILM, Industrial Light & Magic, créée par George Lucas, n’a cessé de repousser les limites techniques pour offrir aux films sur lesquelles elle travaille d’incroyables séquences. 

En 1985, c’est dans une production de Steven Spielberg, sur un scénario de Chris Columbus (non pas Les Gremlins), que l’histoire va s’écrire. Le Secret de la Pyramide dépeint les aventures des jeunes Sherlock Holmes et John Watson et va devenir le terrain de jeu idéal des équipes d’ILM pour proposer un atout spectaculaire à l’une des scènes du film. C’est en effet ici qu’est présenté à l’écran le premier personnage généré complètement par ordinateur, en la présence d’un chevalier fait de vitraux.

Quelques années plus tard, en 1989, c’est pour la nouvelle extravagance visuelle de James Cameron qu’ILM se distingue, pour le film Abyss. Dans les profondeurs de l’océan, les protagonistes du film rencontrent une nouvelle forme de vie, intelligente, capable notamment de reproduire la forme du visage de la personne face à elle. Un travail incroyable est alors développé ici pour manier l’eau à l’envie et lui donner la forme souhaitée ! Un Oscar à la clé pour les effets visuels du film.

Deux années plus tard, c’est encore pour James Cameron qu’ILM va se surpasser avec Terminator 2 : Le Jugement Dernier. Après l’expérimentation réussie du Secret de la Pyramide et de sa courte séquence avec un personnage entièrement animé par ordinateur, c’est maintenant l’un des personnages principaux, le fameux T-1000, qui a le droit à ce traitement ! Pour donner vie au personnage, c’est Robert Patrick qui tient le rôle, tandis que ILM s’occupe des séquences dans lesquelles son personnage passe à l’état de métal liquide, capable de traverser les bateaux d’une porte : résultat saisissant !

Enfin, en 1993, c’est Jurassic Park qui vient définitivement ouvrir la porte vers un nouveau monde en présentant à l’écran des dinosaures plus vrais que nature. Un travail de titan est accompli par les équipes d’ILM pour le film de Spielberg, alors que ce dernier ne devait au départ utiliser que des petites marionnettes et des animatroniques pour donner vie à ses dinosaures. Mais quand ILM présente à l’équipe du film une courte séquence animée sur ordinateur d’un squelette de T-Rex courant à travers l’écran, tout bascule.

Au final, Jurassic Park est un habile mélange de nombreuses techniques de pointe, des ordinateurs, des animatroniques ou mêmes des hommes déguisés en raptors ont donnés vie à ce chef d’œuvre de Steven Spielberg. Le point commun entre ces trois films ? Dennis Muren, génie des effets visuels et collaborateur de Lucas depuis 1976 ; 8 Oscars au compteur.

Aujourd’hui, si les effets visuels numériques sont monnaie courante au cinéma, c’est grâce au travail titanesque de petites équipes d’avant-gardistes à l’imagination folle. Ils ont ouvert la voie à une nouvelle façon de raconter des histoires et donné aux cinéastes de nouvelles opportunités fantastiques, sans eux, pas de Gollum, pas de Davy Jones ou de Na’vi…

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