Le réalisateur de Discount plonge dans le monde des femmes SDF. Une comédie sociale qui n'a rien à envier aux sommets anglo-saxons du genre...
Depuis ses débuts derrière la caméra, Louis-Julien Petit inscrit son cinéma dans la réalité sociale de notre pays. Ce fut le cas de son premier long-métrage, Discount, qui racontait la création d’une structure de commerce équitable à partir de produits jetés à la poubelle par la grande distribution. Et, dans un registre plus grave, de son deuxième film, Carole Matthieu, avec Isabelle Adjani en médecin du travail confrontée quotidiennement aux ravages du burn-out. Avec Les Invisibles, Louis-Julien Petit renoue avec le ton de Discount, cette veine de la comédie sociale que maîtrisent si bien les Anglo-Saxons, de The Van à Full Monty. Et il n’a rien à leur envier. Parler avec légèreté et humour de sujets graves et profonds est un art que le cinéaste maîtrise à merveille. Cette fois-ci, il plonge dans l’univers d’un centre d’accueil pour femmes SDF sur le point de fermer par manque de rentabilité ! Il raconte avec une empathie enveloppante de chaque instant le combat des travailleuses sociales pour réinsérer coûte que coûte celles dont elles s’occupent. Louis-Julien Petit a eu l'idée de ce long en lisant Sur la route des invisibles, que Claire Lajeunie avait écrit en complément d’un documentaire consacré aux femmes SDF diffusé sur France 5. Il avait été sensible au ton tragi-comique employé pour parler de ce sujet déchirant. Celui que l’on retrouve dans son scénario, inspiré par le travail d’investigation qu’il a accompli pendant plus d’un an, allant à travers la France à la rencontre de femmes SDF et de travailleurs sociaux pour comprendre ce quotidien de l’intérieur. Et c’est parce qu’il maîtrise son sujet que le cinéaste réussit à manier ici moments d’une émotion déchirante et éclats de rire irrésistibles. Sans fausse note ou faute de goût.
Les 3 bonnes raisons d'y aller :
1. Pour Audrey Lamy
On la connaît – et l’adore – pour son abattage comique, et le carton de Ma reum cet été l’a encore prouvé. Mais Audrey Lamy se montre tout aussi à l’aise dans un registre plus grave avec son personnage de travailleuse sociale jusqu’au-boutiste.
2. Pour Corinne Masiero
Après Discount et Carole Matthieu, Corinne Masiero poursuit sa joyeuse collaboration avec Louis-Julien Petit. L’inénarrable Capitaine Marleau du petit écran déploie une fois encore son irrésistible faconde en travailleuse sociale engagée.
3. Pour Déborah Lukumuena
Quelques mois après un second rôle dans Roulez jeunesse au côté d’Éric Judor, on est heureux de retrouver au premier plan Déborah Lukumuena, César du meilleur second rôle féminin 2017 pour Divines. Un talent trop rare sur grand écran.
À découvrir dès maintenant dans nos salles. Pour réserver, cliquez ici.