Le Grinch débarque pour gâcher Noël...
Au départ, il y a un livre d’un génie américain de la littérature jeunesse, Dr Seuss. Publié en 1957, Le Grincheux qui voulait gâcher Noël met en scène les aventures d’une créature recouverte de poils verts, bougonne à souhait : le Grinch. Un misanthrope qui a une sainte horreur de Noël et va tout mettre en oeuvre pour gâcher les festivités prévues dans la petite ville de Chouville, dont il vit depuis cinquante- trois ans à l’écart, dans une grotte, avec comme seul compagnon son très dévoué chien Max. Chuck Jones, l’un des papas de Bugs Bunny, fut le premier à porter ces aventures à l’écran en 1966, avec un dessin animé culte pour la télé américaine dans lequel Boris Karloff (Frankenstein) prêtait sa voix au Grinch. Trentequatre ans plus tard, ce fut Jim Carrey qui se glissa dans sa peau sous la direction de Ron Howard pour la première incursion du Grinch au cinéma. Un rêve de gamin pour ce zébulon, qui dut cependant endurer quotidiennement plus de trois heures de maquillage (imaginé par l’un des maîtres du genre, Rick Baker) pendant les cent jours de tournage. Noël, ce n’est pas toujours un cadeau !
Avec Le Grinch version 2018, le personnage créé par le Dr Seuss trouve une troisième vie en revenant à l’animation pure. Et ce neuvième long métrage produit par Illumination (Moi, moche et méchant) tient toutes les promesses de son pitch. Yarrow Cheney (coréalisateur de Comme des bêtes) et Scott Mosier (scénariste de Drôles de dindes) signent une sarabande de Noël drôle, trépidante, avec juste ce qu’il faut d’une émotion que n’aurait pas reniée le Capra de La vie est belle. Comment ne pas craquer face aux mille et une idées sortant du cerveau prolifique de cet ermite grognon pour pourrir le Noël des habitants de Chouville, dont la gentillesse chevillée au corps et au coeur lui donne des haut-lecoeur ? Comment ne pas se laisser emporter par le soin apporté à l’écriture de tous les personnages secondaires qui teintent ce récit d’une savoureuse couche d’absurde ? Et, enfin, comment ne pas saluer la performance vocale de ceux – Benedict Cumberbatch en VO, Laurent Lafitte en VF – qui donnent vie à ce Grinch, au rythme de l’entraînante bande originale de Danny Elfman ? Le film familial par excellence, où petits et grands emprunteront chacun des chemins différents pour arriver au même plaisir. Celui, éternel, de l’enfance.
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